Kamsar : le port Nènè en déficit d’équipements de travailLe port Nènè de Kamsar considéré comme le deuxième port artisanal le plus grand de la Guinée est confronté à d’énormes difficultés pas les moindres. Là-bas, les citoyens se plaignent de nombreuses difficultés, notamment le manque de vedettes de sauvetages en cas de naufrage et tout autre moyen pouvant faciliter leur activité de pêche.Considéré comme le deuxième port artisanal de la Guinée en terme de grandeur et de quantité de poisson pêché par jour après celui de boulbinet le port Nènè de Kamsar est un géant port de pêche mais aux pieds d’argile. L’espace marin du port Nènè de Kamsar a une importance capitale pour l’économie guinéenne. Il permet d’approvisionner de produits halieutiques à la population. Mais avec ces nombreux atouts pour une pêche florissante et agréable, le port Nènè rythme de nos jours l’activité de pêche avec de nombreuses embûches mettant ainsi des bâtons dans les roues des pêcheurs et mareyeurs à exercer leurs activités sans moindre tracasserie. Pendant la saison pluvieuse dans ce port, les difficultés deviennent autant insupportables. En cette saison, nous assistons au naufrage des pirogues souvent avec des cas de morts. C’est ce que témoigne le président de la jeunesse du port Nènè de Kamsar : « Nous avons beaucoup de difficulté pendant la saison pluvieuse. Le gouvernement doit nous aider à avoir la vedette ici au cas où il y a un naufrage en haute mer pour qu’on puisse aller sauver la vie plus vite possible. Si nous avons la vedette il va pas avoir de nombreux cas de morts.» explique t-il
Le port de kamsar est l’unique endroit qui reçoit de centaines de mareilleuses de localité voisine comme kassek. Ces mareilleures n’ayant pas un notre moyens pour arriver à kamsar viennent tous dans des barques pleine à bord avec de grave risque d’accident martèle Moussa Fofana agent de la planification de port Nènè : «C’est ici qui représente Kassek ; d’ici jusqu’à Kassek quand tu vois des hommes dans les barques avec des bagages ça fait vraiment peur. Si cette bargue se renverse il va avoir des morts. Nous n’avons pas de l’aide. Si Dieu fait que la bargue se renverse comment pouvons nous sauver les gens ? Nous n’avons pas des engins qui peuvent aller rapidement comme vedette.» lance t-il
Si au port Nènè de Kamsar, les hommes se plaignent du manque de matériels pour faciliter leurs activités, les femmes elles, ont d’autres préoccupations. Celles du manque criard de courant électrique. Chose qui provoque souvent des cas de pourriture des poissons.Arrêtée au tour des grandes vases dans lesquels les poissons sont transportés dans la fumoir. Aïssatou Bella Diallo, mareilleuse de port Nènè témoigne en ces termes : « Notre port il n’y a pas de glace, nous n’avons pas le courant électrique, il n’y a rien. Nous payons le prix de l’eau. Il y a le courant électrique dans le banlieue tous les jours. Nous qui sommes à la cité nous manquons le courant alors que nous payons cher. Nous voulons que le gouvernement nous aide dans ce sens. Nous avons nos poissons qui pourrissent devant nos yeux par faute de manque de courant» ont lancé ces citoyens
.Aux dires des pêcheurs de ce port, si toutes ces préoccupations sont prises en compte, ils pourront servir toute la Guinée aux poissons de qualité.Mohamed
Lamine DAFFÉ
